Première édition : Concordia
Griffintown, Place des Aiguilleurs, été 2023
L’Université Concordia a réalisé la première édition du programme d’art temporaire, de concert avec les artistes et professeurs Kelly Jazvac, Juan Ortiz Apuy et Yann Pocreau.
Les quatre œuvres temporaires ont été réalisées dans le cadre du cours « Public Art and Sustainability », centré sur les pratiques durables en matière d’art public. Chaque œuvre a été créée en étroite relation avec le lieu choisi et propose une réflexion sur notre urbanité. Les pratiques de développement durable en matière d’art public ont guidé le choix des concepts et le respect du lieu, au cœur de l’histoire de Griffintown, des communautés et de l’environnement est au centre de la démarche.
Les œuvres
Sonic Dés.orientations (site if you'd like) Stand:by ANTICLOCK
apparition ondulante
comme une pulsation dictée par le temps
tel un mouvement nourri par l’espace
entre vibration et territoire
L’installation temporaire est composée de 28 structures longilignes en pin rouge et en cuivre disposées telle une ondulation se propageant sur le versant adjacent à la place des Aiguilleurs. À sa cime se trouve une tubulure en cuivre qui permet une fine oscillation activée par les vibrations du terrain, du vent et des mouvements divers du quartier. Le cuivre fait référence à notre connexion à travers la matière tant au sein de nos bâtiments, qui nous relient, qu’au territoire d’où ils proviennent.
Cette installation tend à poser une réflexion sur l’histoire vibratoire du quartier. Quelle est la cartographie vibratoire d’un espace? Ici, nous parlons de vibrations sonores, physiques, poétiques et dynamiques. Une vibration du monde et de la terre, une pulsation du cœur et de l’urbanité.
Ce labyrinthe est un parcours simple, créé pour les personnes curieuses. Le traverser offre un répit, surtout lorsqu’on atteint son centre. Autour de lui, la ville, tel un serpent, se développe et change. Tout comme dans la ville, chaque personne a sa propre destination.
Ce labyrinthe est un parcours symbolique. Il nous rappelle que certaines formes de vie peuvent être très résilientes. Il contient des graines, que nous espérons voir pousser, en rappel aux mauvaises herbes qui sillonnent partout les pavés de béton. Ces plantes évoquent ce qu’il y avait avant nous, et représentent ce qu’il restera après.
Ce labyrinthe est un lieu d’arrêt, de repos, de ré.orientations et de connexion avec la nature, où nous pouvons remettre en perspective nos itinéraires respectifs.
On reconnaît la tour d’aiguillage Wellington comme repère historique et symbolique du canal Lachine. Alors qu’elle était vouée à devenir un incubateur culturel pour la communauté artistique, ce plan a depuis été reporté indéfiniment. L’échec de la renaissance de cet espace et son abandon continu nous ont inspirés.
L’objectif de l’œuvre est de rendre le toit de la tour accessible au public par une reproduction réduite à l’échelle 1:4 installée au niveau du sol. Le toit sert de banc pour les passants. Un espace a été créé où un jardin de plantes médicinales est partagé avec la communauté. Une sculpture de métal aux couleurs vives épelant « stand:by » commente le projet d’incubateur culturel resté inactif depuis plusieurs années.
L’œuvre est réalisée à partir de matériaux en fin de vie et récupérés.
ANTICLOCK, située à la croisée des chemins piétonniers, cyclistes et maritimes, est une boussole à la fois d’intersection et de direction. Sa forme minimaliste en métal récupéré crée une résonance particulièrement forte avec l’histoire de Griffintown.
Ce projet est une horloge solaire qui n’est pas destinée à donner l’heure, mais bien à pointer vers de nouvelles directions. Sa base est recouverte de lignes qui indiquent la position d’événements, de phénomènes et d’éléments marquants. Les visiteurs avides d’en apprendre davantage peuvent se rendre sur un site Web (anticlock.ca) qui détaille chacun des éléments à découvrir. Véritable outil de remontée dans le temps, il a pour vocation de révéler les événements passés, présents et futurs qui ont largement contribué et contribueront à façonner le visage de Griffintown, en rendant visible l’invisible.