Le bruit 101
Capsule vidéo : Le bruit 101
Dans cette première capsule d’une série de trois vidéos, Manon Robin, responsable des relations avec la communauté vous explique pourquoi le bruit est un sujet beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.
Pourquoi dit-on que le bruit sera similaire en fonction des infrastructures et de la configuration des voies ? Tout cela s’explique par le comportement du bruit et ses propriétés.
Qu’est-ce que le bruit ?
Scientifiquement, le son est une énergie produite par des vibrations qui se propagent à travers l'air, l'eau et les matériaux solides sous forme d'ondes. Il peut être divisé en 3 catégories : son audible, infrason et ultrason, qui ne sont pas toutes audibles pour l'oreille humaine.
La perception du bruit est donc variable selon l’environnement, mais aussi d’une personne à l’autre selon son âge ou sa sensibilité. Toutefois, il existe une mesure qui permet de l’évaluer de façon objective.
Comment le mesure-t-on?
C’est la fréquence d’une onde (le nombre de fois où elle se répète en une seconde) qui détermine ce qui est perçu par notre oreille. L'oreille humaine capte généralement les moyennes fréquences.
Basses fréquences ou infrasons
Trop graves pour être entendus
Moyennes fréquences
Sons audibles par les humains
Hautes fréquences ou ultrasons
Trop aigus pour être entendus
En complément, c’est l’amplitude (la grosseur) des ondes qui détermine le niveau sonore. Plus l’amplitude est grande, plus le son est fort.
Doux
Fort
L’unité de mesure utilisée pour le représenter est le décibel (dB). Toutefois, afin de brosser un portrait réel et objectif de la situation, en acoustique on utilise des décibels pondérés A – dB(A) pour décrire comment un son est perçu par un humain.
Pour mieux comprendre comment cela se traduit dans notre environnement, une échelle des niveaux sonores généralement présents dans un secteur urbanisé a été créée :
0 dB(A) | 20 dB(A) | 40 dB(A) | 60 dB(A) | 80 dB(A) | 100 dB(A) | 120 dB(A) | 140 dB(A) |
Silence (Seuil de l'audition) | Sensation de calme | Paisible | Conversation calme | Conversation difficile | Supportable | Désagréable | Insupportable |
Des sons connus dans notre environnement et le niveau de dB(A) produit
L’outil utilisé pour mesurer le niveau de décibels est le sonomètre. Cet appareil possède un microphone qui permet de capter la quantité de particules dans l’air qui sont « déplacées » et que nous percevons comme des sons. Ces particules sont ensuite converties en décibels.
Des normes existent afin de s'assurer que les mesures de bruit sont faites de manière à être représentative de la réalité. Ainsi, le sonomètre est placé à proximité de la source de bruit que l’on souhaite évaluer : c’est ce qu’on appelle mesurer le bruit à la source. Ainsi, la mesure obtenue sera moins polluée par les autres bruits environnants.
De la même façon, plus on s’éloigne de la source du bruit, plus il se fond avec l’environnement existant et moins il est perceptible. Toutefois, d’autres facteurs peuvent influencer les ondes sonores et les faire réagir différemment, comme la présence d’obstacles physiques (murs, maisons), les conditions météorologiques (neige, pluie, vent), ou la présence de plans d’eau (rivière, lac). Il peut rebondir, être dévié dans plusieurs directions, transmis, être absorbé ou même s’annuler. Tout dépend de l’obstacle rencontré et de la configuration de l’espace.
Dans le cas du REM, les différentes configurations de voies viennent également influencer le bruit émis avec le passage des voitures. Certaines sont propres au secteur de la Rive-Sud et d’autres aux secteurs de Deux-Montagnes et Anse-à-l’Orme.
Ainsi, les analyses de bruit qui seront faites à la source entre le centre d'entretien de Saint-Eustache et la station Sainte-Dorothée permettront de mesurer le niveau de décibels généré par la circulation du REM sur l’ensemble des antennes Deux-Montagnes et Anse-à-l’Orme, qui possèdent les mêmes caractéristiques de voies.