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Faire chanter les points d’appui

Valérie Blass

Station Anse-à-l'Orme

L'œuvre Faire chanter les points d'appui L'œuvre sculpturale prend la forme d’une chaîne, figure ambiguë pouvant représenter tout à la fois la servitude et l’union.
L'œuvre Faire chanter les points d'appui
Portrait de Valérie Blass Portrait de Valérie Blass © Daphné Boxer

L’artiste : Valérie Blass

Valérie Blass est une sculptrice native de Montréal et formée à l’UQAM qui expérimente avec une variété de techniques et de matériaux. Elle est reconnue pour ses sculptures hybrides et riches d’une infinité d’interprétations possibles. Le corps humain, un de ses sujets de prédilection, s’y confond souvent avec d’autres formes, vivantes ou inanimées. Ses œuvres ont été exposées au Canada, en Europe et aux États-Unis.  

À propos de l’œuvre     

La station l’Anse-à-l’Orme accueille Faire chanter les points d’appui, une sculpture d’une séduisante ambivalence.

Cette sculpture prend la forme d’une chaîne, figure ambiguë pouvant représenter tout à la fois la servitude et l’union. D’autres images peuvent y être associées : l’enlacement de deux corps, une colonne vertébrale, les voitures d’un train, une chaîne mécanique.  

Sculptée dans une reproduction en trois dimensions d’un arbre trouvé à proximité de la station, l’œuvre a été conçue peu après les feux de forêt de 2023 au Canada. Elle se fait le témoin de notre époque et du péril écologique que nous vivons. La laque noire qui couvre un maillon sur deux de la chaîne peut rappeler la carbonisation d’un bois brulé, tandis que l’autre moitié, en résine blanche, est laiteuse et translucide. Ces matériaux renforcent l’ambiguïté d’une œuvre transparente et opaque, noire et blanche. Dans le même esprit, la chaîne est figée, mais articulée, mettant en opposition l’immobilité et le mouvement.  

L’œuvre évoque le corps humain par l’intermédiaire de maillons qui prennent des allures d’os, de vertèbres ou de jointures, mais celui-ci se fond à l’allure mécanique et à l’inspiration végétale de la sculpture.    

« Qu’est-ce qu’une vie bonne dans un monde mauvais ? On dit souvent, dans le langage courant, j'ai un corps. C'est dire à quel point notre regard est biaisé : nous sommes, chacun de nous, un corps. Ne fais pas de ton corps un bureau de projet, ne passe pas d’une variante pour sauter dans l’universel. Sois le trait d’union des corps désarticulés, débarrasse-toi du mode de ces catégories zombies. »

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