In/animation (la forêt qui nous habite)
Diane Morin
Station Gare Centrale
L’artiste : Diane Morin
Originaire de la région de Kamouraska, Diane Morin vit et travaille à Montréal. L’artiste travaille avec le son, le dessin, la lumière et le bricolage électronique pour créer des installations in situ dans lesquelles se produisent des microévénements cinétiques, sonores et lumineux. Son travail exposé au pays et à l’étranger lui a valu d’être la première lauréate du Prix en art actuel du Musée national des beaux-arts du Québec.
À propos de l’œuvre
La Gare Centrale est un carrefour entre de multiples réseaux de transport : trains interurbains, trains de banlieue, métro et REM. Faisant écho à cette vocation de lieu de transit, Diane Morin a créé In/animation (la forêt qui nous habite), une œuvre qui évoque la notion de déplacement.
Cette œuvre lenticulaire fait vivre aux passants des expériences uniques qui diffèrent selon leur parcours et leur vitesse de marche. Des microrécits s’actualisent dans l’animation des branches, des arbres et d’autres entités lorsqu’une personne circule devant l’œuvre ou descend les escaliers qui mènent vers les quais.
L’œuvre s’inscrit dans la démarche de l’artiste visant à capter des traces du vivant et à les réactiver par divers moyens, ainsi qu’à rendre possibles des rencontres avec des entités et des temporalités multiples au-delà de l’humain. Dans le cas présent, l'artiste a eu recours à la modélisation de différentes espèces locales d’arbres croisés sur le mont Royal, dont un érable centenaire situé dans l’un de ses cimetières.
Ceux et celles qui transitent souvent par la Gare Centrale pourront percevoir chaque fois une nouvelle facette de cette œuvre.
« L’expérience que l’on fait de l’espace lors de nos déplacements, qu’il s’agisse de marche en forêt ou de trajet en train, induit des changements de perspectives et des rencontres inattendues, qui peuvent faire surgir de nos mémoires des fragments et échos issus d’autres lieux, d’autres temporalités. Alors qu’on aurait pu les croire perdus ou oubliés, ils peuvent soudainement faire sens à nouveau, s’animer et nous animer autrement. »