Bruit du REM en opération : Mise en place de mesures d’atténuation
- Dès le printemps, une démarche d’analyse rigoureuse pour mieux comprendre les sources de bruit a été entreprise, avec des experts internationaux
- Le diagnostic posé confirme un impact sonore insatisfaisant dans certains secteurs entre L'Île-des-Sœurs et la Gare Centrale
- Deux solutions éprouvées seront déployées, soient : le meulage acoustique sur l’ensemble du tronçon et la pose d’absorbeurs dynamiques sur des portions importantes du tracé, situées près des habitations
- Une diminution significative de l’intensité sonore totale de 5 à 10 dB à la source est anticipée. En général, une telle réduction équivaut à une baisse du niveau de bruit émis allant de 3 à 10 fois par rapport à la situation actuelle
Les médias ont été conviés à une présentation technique afin de faire le point sur les résultats du travail d’analyse effectuée par des experts en acoustique sur le tronçon du REM en opération, ainsi que sur les mesures d’atténuation qui seront déployées dans le secteur de Griffintown, Pointe-Saint-Charles et L’Ile-des-Sœurs.
« Comme nous l’avons déjà dit, nous ne sommes pas satisfaits du bruit causé par l’opération du REM dans certains secteurs. Au cours des derniers mois, nous avons adopté une démarche structurée, accompagnée d’experts internationaux, pour poser un diagnostic qui nous permet maintenant de mettre en place des solutions éprouvées. Celles-ci feront l’objet d’un suivi rigoureux afin de valider l’atteinte de nos objectifs de réduction de bruit », a évoqué Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra.
Une prise en compte et un suivi des impacts sonores dès le début du projet
Dès sa phase de conception, le REM a fait l’objet d’une modélisation d’impact sonore ainsi que d’une planification des mesures d’atténuation requises. De plus, à son origine, le projet prévoyait déjà la mise en place d’un programme de suivi du climat sonore en exploitation.
Toutefois, à la suite d’échanges avec les citoyens de certains secteurs, Projet REM s.e.c. a lancé une nouvelle campagne de relevés sonores pour obtenir un portrait précis de la situation actuelle et déterminer des mesures à prendre selon les résultats obtenus. Un mandat a été octroyé à la firme SYSTRA afin de poser ce diagnostic.
Au total, sept sonomètres, permettant de mesurer l’impact du REM en continu, ont été installés dans des zones résidentielles de L’Ile-des-Sœurs, Pointe-Saint-Charles et Griffintown. Les données recueillies indiquent des situations différentes d’un secteur à l’autre. Griffintown et L’Île-des-Soeurs présentent des mesures plus élevées que celles produites par les modélisations initiales.
Rappelons que les opérations du REM se déroulent conformément au cadre réglementaire fixé par le gouvernement du Québec, dont la Politique sur le bruit routier du ministère des Transports du Québec et de la Mobilité durable (MTQMD), selon les critères s’appliquant au projet.
Des mesures d’atténuation à la source éprouvées à travers le monde
Les experts internationaux de la firme SYSTRA ont conclu que les principales sources d’émission de bruit sont :
- la transmission de vibrations par le rail vers la structure aérienne qui crée un bruit de grondement,
- le contact entre les roues des voitures et le rail qui génère un bruit de roulement.
Basée sur son expérience mondiale dans des systèmes de transport, l’équipe d’experts a recommandé des mesures éprouvées de réduction de bruit, applicables directement à la source : le meulage acoustique des rails et la pose d’absorbeurs dynamiques sur des portions importantes du tracé, situées près des habitations.
À la suite de la mise en place de ces deux mesures, une réduction de l’intensité sonore totale de 5 à 10 dB à la source est anticipée. En général, une telle réduction équivaut à une baisse du niveau de bruit émis allant de 3 à 10 fois par rapport à la situation actuelle.
Un déploiement rapide des mesures identifiées
Dès le début du mois de novembre, le meulage acoustique des rails sera effectué sur l’ensemble du tronçon entre L’Ile-des-Sœurs et Gare Centrale, pour se poursuivre ensuite jusqu’à la station Brossard. Les absorbeurs dynamiques seront quant à eux installés progressivement, à partir de la mi-octobre jusqu’en décembre. À cet effet, des communications spécifiques auprès des usagers et des riverains seront faites dans les semaines à venir.
En outre, la possibilité d’ajouter des murs antibruit additionnels a également été étudiée. Toutefois, compte tenu de la configuration en hauteur du cadre bâti, il est considéré que cette mesure n’amènerait en général aucun gain acoustique significatif.
Projet REM s.e.c. poursuivra le suivi sonore pour valider l’atteinte des objectifs de réduction du bruit et en partagera publiquement les résultats.
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