Réseau express métropolitain : mise à jour bi-annuelle
- Été 2021 : la plus importante saison de travaux du projet
- Plus de 3 000 travailleurs et employés déployés sur une trentaine de chantiers sur 67 km
- COVID-19 et optimisations : coûts pris en charge par CDPQ Infra et rendements maintenus pour les partenaires du projet
- Bilan d’étape de la période d’essai à l’aube de la mise en service l’an prochain
Montréal, le 3 juin 2021 – Les représentants des médias ont été conviés pour la mise à jour bi-annuelle sur le projet du Réseau express métropolitain (REM) dans le cadre de la plus importante saison de travaux entamée à ce jour pour le futur réseau de métro léger, dans un contexte pandémique exceptionnel en cours depuis plus de 15 mois.
Avec plus de 3 000 travailleurs et employés déployés sur une trentaine de chantiers, les travaux du REM sont en action pour la première fois sur l’ensemble des 67 km du futur métro léger. L’année 2021 sera particulièrement importante et mènera à la mise en service graduelle du REM sur la Rive-Sud dès l’an prochain. À l’heure actuelle, 23 stations sont en construction, dont trois sont pratiquement achevées, 10 km de la structure aérienne sont complétés, 13,7 km de rails sont installés et un segment de 3,5 km a été mis en opération sur la Rive-Sud pour effectuer une série de tests pré-mise en service.
« La poursuite des chantiers du REM et la mise en service prochaine sur la Rive-Sud dans le contexte pandémique mondial qui prévaut depuis 15 mois sont le résultat du travail des milliers d’ouvriers et professionnels qui ont su faire face à des situations exceptionnelles et trouver des solutions aux défis qui se présentaient. Je tiens à remercier tout un chacun pour leur engagement remarquable envers la réalisation de ce projet», a souligné Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction de CDPQ Infra.
L’échéancier actualisé du projet est maintenu et prévoit toujours la mise en service de l’antenne Rive-Sud à l’été 2022, le tronçon central à l’automne 2023, l’antenne l’Anse-à-l’Orme au printemps 2024, l’antenne Deux-Montagnes à l’automne 2024 et l’antenne de l’aéroport à la fin de 2024.
Projections d’achalandage maintenues
La rencontre de presse a également permis de présenter les analyses de CDPQ Infra quant aux projections d’achalandage du futur réseau afin de tenir compte de l’impact potentiel de la pandémie. Les prévisions d’achalandage du REM sont ainsi maintenues à long terme. Les caractéristiques du service proposé par le REM le rendre particulièrement résilient face aux perspectives post-pandémiques analysées. Le projet propose une desserte fréquente, un service disponible 20 heures sur 24, un service rapide vers le centre-ville, mais aussi de banlieue à banlieue, et finalement le REM incite au développement de projet à échelle humaine et à la densification du territoire.
Mise à jour financière : une enveloppe spéciale dédiée à la COVID-19
Suivant l’analyse financière des événements exceptionnels auxquels le projet a été confronté depuis mars 2020, CDPQ Infra a consacré une enveloppe spéciale de 200 millions de dollars pour faire face à la pandémie mondiale de la COVID-19. Cette enveloppe a permis de mettre en place les mesures sanitaires nécessaires pour assurer la santé et la sécurité de l’ensemble des travailleurs et travailleuses sur les chantiers. Les restrictions et fermetures aux frontières ont aussi eu des incidences sur l’approvisionnement de certains matériaux et la mobilité de la main-d’œuvre spécialisée, impacts auxquels l’enveloppe permet également de pallier.
Un montant de 150 millions de dollars est aussi ajouté au budget du projet pour répondre aux différentes demandes de changement reçues des communautés depuis le lancement des travaux en 2018. Ces demandes visaient notamment à améliorer les accès et aménagements aux abords des stations du REM et ainsi mieux desservir les futurs usagers.
En tenant en compte l’enveloppe COVID et les améliorations apportées suite aux demandes des communautés, le budget total du projet est maintenant évalué à 6,9 milliards de dollars. Les coûts liés au tunnel du Mont-Royal sont en cours de négociation et feront l’objet d’une reddition de compte ultérieure.
Paramètres financiers maintenus
Malgré l’enveloppe spéciale dédiée à la COVID-19 et le montant requis pour les demandes des communautés, ces imprévus n’ont pas d’incidence sur les principaux paramètres financiers du projet.
Aucune contribution financière additionnelle des instances publiques
- Aucun investissement additionnel des instances publiques et gouvernementales ne sera nécessaire. Tel que prévu à l’entente de 2015, CDPQ Infra prend la responsabilité des montants requis.
Maintien du tarif établi avec l’ARTM
- Le tarif fixé à 72 ¢ dans l’entente entre l’ARTM et CDPQ Infra en 2018 est aussi maintenu. Multiplié par l’achalandage réel du projet, ce coût permet de définir les coûts annuels versés par l’ARTM au projet. En plus d’être un tarif compétitif, en termes de coûts d’opération, cette tarification inclut également, dans le cadre du REM, les coûts d’immobilisation et d’entretien à long terme, offrant ainsi une grande prévisibilité.
Maintien des cibles de rendement
- En termes de rendement, les cibles établies pour CDPQ Infra entre 8 et 9 %, et le gouvernement à 3,7% sont aussi maintenues. L’avancement important du projet et l’efficience de sa réalisation (en cinq ans le projet est passé d’un projet projeté à un réseau en voie de se concrétiser dès l’an prochain) permettent de diminuer les risques liés au projet et d’optimiser ses coûts.
Bilan d’étape de la période d’essai
Depuis 2018, un segment représentatif a été aménagé sur l’antenne Rive-Sud afin de tester l’ensemble des composantes et le matériel roulant du futur système. La mise en place de ce tronçon de 3,5 km en trois ans démontre la qualité d’exécution du projet et permettra de tester la robustesse du réseau avant d’accueillir les premiers usagers.
Suivant une série de tests en chambre climatique, ayant permis de tester les voitures dans des conditions hivernales extrêmes, des voitures du REM circulent ainsi sur la Rive-Sud depuis l’hiver dernier, et plus de 200 heures de tests ont été menées. Plus récemment, la vitesse des voitures est montée à 90 km/h, et la conduite sans chauffeur (automatisation) a aussi été testée. À terme, chaque voiture du REM roulera plus de 500 km avant sa mise en service. Dans les prochaines semaines, la mise en place d’un carrousel tout près de la future station Panama permettra d’accélérer la cadence de ces tests.
La présentation technique et détaillée est disponible dans la section documentation :
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