Sur les rails du REM
Ils sont la base pour faire rouler les trains, l’équivalent de ce qu’est le pavage de l’autoroute pour les voitures. Bien qu'ils puissent avoir l'air simples en apparence, les rails ont un surprenant niveau de complexité lorsqu’on prend le temps de s’y attarder.
Plus que des baguettes d’acier
Les alignements et les ajustements avec les appareils de voies constituent de véritables défis pour les ingénieurs ferroviaires.
Des rails qui réagissent aux aléas de la température
Plus il fait chaud, plus les rails vont prendre de l’expansion. Plus il fait froid, plus ils vont se contracter. Lorsqu’arrive enfin le moment de fixer les rails, il faut s’assurer que ceux-ci sont fixés sur les traverses ou les plinthes à une température neutre – ce processus étant ce qu’on appelle « détresser les voies ».
Installation des rails sur le pont Samuel-De Champlain
Des rails sont posés sur le tablier central du pont Samuel-De Champlain. Les rails doivent s’adapter aux mouvements de la structure du pont : l’expansion ou la contraction des travées du pont. Comment faire? Grâce aux joints d’expansions des voies. Ceux-ci permettent aux rails de bouger selon les mouvements du pont. Les joints installés sur le pont sont particulièrement imposants : ils peuvent aller jusqu’à 1000 millimètres d’expansion, alors qu’habituellement on parle plutôt de 200 à 300 millimètres.
Le saviez-vous?
L’installation des rails en fixation directe sur le pont Samuel-De Champlain est extrêmement compliquée en raison de la température qui influe sur l’interaction rails-structure. Afin d’assurer la livraison du segment Rive-Sud cette année, les équipes ont dû travailler au niveau des voies pendant la période hivernale 2021-2022. L’installation des joints d’expansion de voies sur le pont Samuel De-Champlain en période hivernale a été un véritable défi d’ingénierie, de logistique ainsi qu’une vraie preuve de résilience pour les travailleurs. Ceux-ci ont bravé un hiver très froid avec des températures allant jusqu’à -20°C.
Où en sont les travaux du REM?
- Rive Sud :17,3 km de voies doubles*
- Deux-Montagnes : 4,8 km de voies doubles*
- Anse-à-l’Orme :10,3 km voies doubles*
*Voies doubles incluant : ballast, traverse et fixation
Types de rails
Le choix du type d’installation des rails est fait en tenant compte des conditions des secteurs et les contraintes de chacun.
Les voies ballastées sont installées sur une surface qui se nomme le sous-ballast. Le ballast peut être constitué de pierres ou de graviers. Plutôt qu’être fixé dans le béton ou en fixation directe, ce type d’installation maintient le système de rails en place à l’aide du ballast. Nous pouvons apercevoir ce type de rails sur des emprises ferroviaires déjà existantes. Par exemple, c'est le type de rail utilisé à plusieurs endroits sur l’antenne Deux-Montagnes.
Les voies en bibloc sont installées par une méthode de construction surnommée « top down ». Les rails déjà fixés sont installés sur une traverse (qu’on nomme parfois le dormant) afin de les maintenir en parallèle. Une fois que les rails sont alignés dans leur position finale et installés sur la structure, l’ensemble est coulé dans un trottoir de béton. Cette méthode est appelée « top down », car elle débute par la fixation des rails et elle se termine par la coulée de béton.
Les voies en fixation directe sont installées, comme leur nom l'indique, directement sur la structure de béton. Le processus débute par l’installation de la plaque de support, ensuite des rails et finalement l’ajustement des rails.
Aller plus loin
Les rails : un domaine qui vous intéresse?
Il reste encore du travail à effectuer avant la mise en service du REM. NouvLR, le consortium responsable de la construction, est en plein recrutement.
Visitez leur site carrières ou envoyez directement votre candidature par courriel: [email protected]