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Travaux dans le secteur du Technoparc Montréal

Mise à jour : travaux dans le secteur du Technoparc Montréal

Environnement
Publiée le

Actualité mise à jour le 10 septembre 2021

En offrant une connexion à l’aéroport, le Réseau express métropolitain viendra concrétiser une liaison longtemps attendue entre l’aéroport et le centre-ville de Montréal. Afin de bâtir cette liaison et préserver les milieux humides situés dans le secteur du Technoparc Montréal, l’option du tunnelier a été retenue. Les travaux du tunnelier surnommé Alice ont débuté en octobre 2020. 

 

Alice poursuit sa route 

Dans les derniers mois, une opération d’entretien a été réalisée à la tête de coupe du tunnelier. Afin d’effectuer cette opération délicate tout en préservant les milieux humides, les équipes ont procédé à la congélation du sol par de l’azote liquide. L’utilisation de l’azote liquide injectée en profondeur dans le sol, dans des tubes, en toute obscurité et sans interaction avec la lumière ou les rayons ultra-violets, est très sécuritaire et reconnue dans les meilleures pratiques pour la construction.  Cette technique de travail a fait ses preuves ailleurs dans le monde par exemple à Vancouver ou à Paris, et même, à certains endroits sous l’eau. De plus, l’air que nous respirons est composé à 78 % d’azote. Ces travaux ont permis le redémarrage du tunnelier.

En ce moment, Alice le tunnelier se trouve à plus de 360 mètres de son point de départ et à plus de 20 mètres de profondeur. Il a donc dépassé le milieu humide et se trouve maintenant en partie dans le massif rocheux, en route vers sa destination finale, c’est-à-dire l’aéroport de Montréal.

 

Retour sur les affaissements du sol 

Au cours des dernières semaines, trois nouveaux affaissements ont été observés dans le secteur boisé du technoparc lors du passage du tunnelier. Le tunnelier traversait alors une zone de transition très mouvementée entre sol meuble et horizons rocheux.  Ceci se traduit par des conditions géologiques difficiles avec des proportions variables de till glaciaire, d’argile dense, des roches saines et fracturées. Le tunnelier a maintenant atteint, en partie, le massif rocheux. Une fois complètement dans le massif rocheux, les risques d’affaissements sont infimes.
Le remblayage des affaissements s’est effectué entre le 2 et le 9 septembre 2021 et est maintenant terminé. Afin de préserver la qualité du milieu boisé, la méthode utilisée est validée avec le MELCC et la Ville de Montréal. Le sol utilisé est celui provenant principalement de l’excavation de la station Marie-Curie. Les autres matériaux de remblayage sont de la terre aquatique argileuse disponible dans le même secteur. C’est un matériel identique à celui présent dans les zones où il y a eu des affaissements.
 

Première images de la méthode de remblayage
Deuxième image de la méthode de remblayage Images de la méthode de remblayage

Un suivi en continu de la stabilité des sols est effectué par des experts sur les lieux des affaissements qui ont été remblayés et des visites en surface sont faites quotidiennement par une équipe géotechnique afin de suivre l’avancée du tunnelier et détecter de potentiels mouvements de sol. Finalement, une fois que les sols remblayés se seront tassés et stabilisés, nous procéderons à une remise en état de la végétation du site en 2022.  

 

Retour sur l’abaissement du niveau de l’eau

Au courant des dernières semaines, un abaissement du niveau de l’eau a été observé au niveau de l’étang aux Hérons. Nos équipes d’experts ont été déployées aussitôt sur le terrain afin d’en déterminer les causes et nous avons également informé les autorités compétentes que sont le MELCC ainsi que la Ville de Montréal. Par la suite, nous avons pris le temps d’effectuer les analyses appropriées puisque plusieurs raisons peuvent être à la source de ce phénomène. 

L’année 2021 a été particulièrement sèche selon les données des pluviomètres (instrument permettant de mesurer les précipitations) d’Environnement Canada mesurées à l’Aéroport international Pierre-Elliot-Trudeau depuis les dix dernières années: 

  • Un total de seulement 372 mm de précipitations a été enregistré entre janvier et juillet 2021, le plus bas en 10 ans. 
  • Le mois de mai a été particulièrement sec avec 4,1 millimètres de pluie en comparaison avec une moyenne de 72,3 millimètres. Ce sont les précipitations les plus faibles des douze dernières années.
     
Tableau des données

Télécharger la carte

De plus, les photos aériennes des années précédentes (par exemple en 2012 et 2016) montrent qu’en période d’étiage, période de l’année où les niveaux des eaux sont à leur plus bas, cette zone du marais s’est déjà retrouvée asséchée dans le passé. Ce n’est donc pas la première fois que cette zone s’assèche en fin d’été. 

Septembre 2012 - Image tirée de Google Earth avec le tracé du tunnelier Septembre 2012 - Image tirée de Google Earth avec le tracé du tunnelier
Octobre 2016 - Image tirée de Google Earth avec le tracé du tunnelier Octobre 2016 - Image tirée de Google Earth avec le tracé du tunnelier

Nos experts ont donc conclu que la variation du niveau de l’eau de l’étang aux Hérons serait liée aux conditions météorologiques particulières de cette année.  

 

Est-ce possible d’ajouter de l’eau dans le milieu humide?

La réponse est oui! Malgré que les causes des variations du niveau d’eau semblent être d’ordre naturel, il demeure possible d’apporter un correctif pouvant bénéficier aux espèces dont le marais est le milieu de vie. Cette technique est appelée une recharge. Compte tenu de la présence de nos équipes dans le secteur et de notre engagement et sensibilité envers la préservation de la faune et la flore des milieux humides, les équipes procèdent à la recharge du milieu humide, en accord avec la Ville de Montréal et le MELCC.

La recharge du milieu a débuté le 8 septembre 2021 sous la supervision de notre équipe environnement avec comme objectif est de rehausser le niveau de l’eau du marais. Pour ce faire, de l’eau est ajoutée graduellement sur une période de quelques semaines afin de contrôler le débit d’eau injectée. L’eau provient des canalisations de la ville, celle-ci étant saine pour la faune habitant le milieu humide. De plus, des buses ont été installées à l’extrémité des tuyaux et permettent une dispersion de l’eau et du chlore qui se trouve dans l’eau. 

Suite à cette recharge du milieu humide, les niveaux d’eau continueront d’être suivis régulièrement par les experts.
 

Image de méthode de recharge Image de méthode de recharge