On décrypte les travaux préparatoires
Forages géotechniques, arpentage, hydro-excavation… On explique les travaux du REM au cours du premier trimestre de construction. Des travaux peu visibles sur le terrain, mais essentiels pour la suite du projet.
1. Recueillir des données : forages géotechniques et arpentage
Première étape de la construction, plusieurs investigations ont été menées le long du tracé du REM depuis mars 2018 :
- Les forages géotechniques consistent à évaluer la composition et la résistance des sols. Concrètement, on introduit une sonde dans la terre afin de récupérer des échantillons du sol. Les données servent ensuite à calculer les résistances et finaliser les plans avant la construction des infrastructures (voies, stations, ponts).
- L’arpentage permet d’obtenir des données en surface. Les instruments mesurent les caractéristiques topographiques des lieux traversés par le REM dans les moindres détails (distances exactes, détails naturels ou artificiels) – là encore afin de mettre à jour les plans avec les données les plus récentes.
2. Tester les infrastructures : construction des pieux tests du REM
Vous l’avez peut-être vu le long du futur tracé à Kirkland et Bois-Franc, des pieux tests ont été construits temporairement dans ces secteurs. L’objectif : mener une série de tests pendant plusieurs semaines pour déterminer la stabilité des sols ainsi que leur réaction lorsqu’ils sont soumis à des charges importants. Après les tests, les pieux sont démontés pour laisser place aux infrastructures définitives.
3. Minimiser le bruit pendant la construction : campagne de relevés sonores
Les chantiers du REM sont encadrés par des normes, fixées par un décret environnemental. Au cours des derniers mois, notre équipe a donc réalisé des relevés sonores dans plusieurs secteurs résidentiels, notamment à Édouard-Montpetit et le long de la ligne Deux-Montagnes. Le but est d’établir un point de comparaison dans les quartiers concernés par les chantiers, et bien sûr mettre en place des mesures d’atténuation lorsque cela sera nécessaire (écrans acoustiques, réduction du bruit à la source sur les équipements, moteurs de camion à l’arrêt).
4. Maintenir les services publics : identification et relocalisation des utilités publiques
On ne construit pas n’importe où! Avant de commencer, les ouvriers sont chargés d’identifier l’emplacement des utilités publiques souterraines et aériennes (conduites d’eau, électricité, gaz) sur les 67 km du tracé. Il est même parfois nécessaire de relocaliser les installations afin de mener les travaux en toute sécurité.
Dans le cas des utilités souterraines, l’hydro-excavation permet de creuser avec un jet d’eau à haute pression et aspirer la matière dégagée au fur et à mesure. Cette technique limite l’impact sur l’environnement immédiat, ne génère pas de poussière et réduit le risque de bris des infrastructures.
L’ensemble de ces travaux préparatoires sont essentiels pour poser les bases de la construction du REM et assurer la sécurité des ouvriers et des riverains.
Prochaine étape : la construction de la première pile sur la Rive-Sud en août, au niveau de la future station Du Quartier. Des travaux qui seront sans doute plus visibles et attireront l’attention des curieux. Rendez-vous dans quelques mois pour vous partager, on l’espère, des photos aussi belles que le chantier du nouveau pont Champlain.
Crédit photo : page Facebook, Nouveau pont Champlain