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Début des tests du REM, un métro léger sans conducteur

Début des tests du REM, un métro léger sans conducteur

Le REM en service
Publiée le

Le REM sera un métro léger 100 % automatisé. Il n’y aura aucun conducteur à bord. Des tests doivent donc être effectués pour s’assurer que toutes les composantes du système fonctionnent à 100% avant la mise en service. Ces tests ont débuté en décembre 2020. 

Explication de ce qu’est un système de transport collectif automatisé et cap sur les tests à venir en 2021!

 

Comment fonctionne un métro sans conducteur?

Les niveaux d’automatisation

Il existe plusieurs niveaux d’automatisation. Le REM sera 100 % automatisé de grade GoA 4, soit le niveau maximum. Le métro de Montréal, à titre d’exemple, est de niveau GoA 2.
 

Différents niveau d'automatisation d'un métro léger

Le REM sera donc piloté et surveillé en permanence depuis un centre de contrôle.

Le centre de contrôle, c’est le cerveau des opérations. C’est là que s’organisent les mouvements des voitures en fonction des horaires. Le centre de contrôle du REM sera situé sur le site de la station terminale Brossard. Du personnel attitré aux opérations y sera en poste 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

 

Comment le centre de contrôle gère-t-il les mouvements des voitures?

Des balises pour connaître la position des rames en tout temps

À la base de l’automatisation d’un système de transport collectif se trouve cette notion toute simple : chaque rame, formée de quatre voitures pendant les heures de pointe et de deux voitures hors des heures de pointe, doit savoir où se positionner. C’est pourquoi des balises sont placées tout le long du tracé. Ces balises permettent à l’ordinateur de bord des voitures de connaître leur position au millimètre près et de déterminer leur vitesse, avec une précision chirurgicale. Cette information est transmise en continu au centre de contrôle par des antennes sur les voitures.
 

Les éléments d'un métro léger 100% automatisé comme le Réseau express métropolitain

En sachant la position des rames, l’ordinateur du centre de contrôle peut déterminer la distance nécessaire pour qu’une voiture puisse s’arrêter de façon sécuritaire et pour éviter les conflits avec la voiture qui la précède et celle qui la suit. Une fois ce niveau de sécurité de base assuré, une fenêtre de placement des voitures est calculée. Les déplacements des voitures sont ensuite régulés et ajustés automatiquement dans cette fenêtre pour assurer que l’horaire est respecté. 

C’est aussi le grand avantage d’un système automatisé : il permet d’adapter, en temps réel, la fréquence de passages des voitures pour répondre à l’achalandage.

Ces systèmes assurent également un niveau de fiabilité et de sécurité parmi les plus élevés au monde. On les retrouve depuis une vingtaine d’années sur plusieurs lignes à Paris, Rome, Barcelone, Copenhague, Dubaï, Tokyo, Séoul, Singapour, mais aussi à Vancouver.

 

Des tests en conditions réelles

Où se dérouleront les premiers tests?

Les premiers tests du REM en mode automatisé sont menés sur la Rive-Sud, sur une section du tracé du REM de 3,5 km, entre la station Brossard et le boulevard Milan environ. Cette zone précise est nommée « segment représentatif »
 

Carte du segment représentatif

Toutes les composantes du système (télécommunication, système électrique, etc.) y seront testées en 2021, dans des conditions climatiques variées. Une autre période de tests de plusieurs mois précédera la mise en service sur chaque tronçon.

Sur le segment représentatif, dans un premier temps, la voiture circulera à basse vitesse sur les voies pour valider le positionnement des balises. Cette étape vise à s’assurer que la voiture est capable de reconnaître sa position automatiquement. C’est seulement à partir de ce moment que le mode automatique sera enclenché. Dès lors, la voiture ira de plus en plus vite… passant de 3 km/h à environ 90 km/h puis 100 km/h ! 

Voiture du REM en station pendant les tests sur la Rive-Sud de Montréal © Alstom / C. Fleury

Ne soyez pas surpris : même si le REM est un système sans conducteur, un opérateur ainsi qu’une équipe de test seront à bord pour les essais. Cet opérateur pourra conduire le REM, au besoin, à partir d’un poste de contrôle situé à bord de la voiture. Dès que le mode automatique sera enclenché, par contre, c’est le centre de contrôle qui prendra les rênes de la voiture.

 

Quelles sont les composantes qui seront testées en 2021?

Pour assurer la sécurité des usagers et préparer la mise en service, de multiples composantes seront testées en 2021, dont :

  • Alimentation en énergie (énergie de traction, gestion de l’alimentation par les sous-stations électriques, position du pantographe sur le câble électrique qui alimente les voitures, appelé caténaire)
  • Accélération et freinage des voitures
  • Précision d’arrêt entre les voitures et les portes palières
  • Qualité du confort de roulement, pour s’assurer de l’absence de heurts ou de vibrations
  • Communications pour les passagers à bord des voitures
  • Système de détection d’intrusion sur les voies

     
© Alstom / C. Fleury
© Alstom / C. Fleury
© Alstom / C. Fleury
© Alstom / C. Fleury
© Alstom / C. Fleury
© Alstom / C. Fleury
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Plus d’une centaine de normes de sécurité et d’exigences techniques doivent être respectées avant de pouvoir opérer un système de transport collectif automatisé. Ces normes touchent les bâtiments, les voies ferrées, l’électricité, etc. Les experts du REM et des deux consortiums du projet, NouvLR et GPMM, doivent donc s’assurer que toutes les normes applicables et exigences seront atteintes pour la mise en service du tronçon entre la station Brossard et la Gare Centrale, prévue au printemps/été 2022.

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